« On peut se confier à lui » : à Aurillac, le labrador du lycée fait revenir les élèves en classe

Depuis un an, le lycée professionnel Raymond-Cortat à Aurillac (Cantal) accueille en classe un labrador de 2 ans. Il donne envie aux élèves d’aller en cours et favorise même la concentration.

Par Geneviève Colonna d'Istria 

Le 4 février 2025 à 09h30

À première vue, c’est une classe de lycée comme les autres. Tableau, ordinateurs, bureaux et doigts levés… Pourtant, un intrus de taille s’est glissé dans le décor. Au milieu de cette allée du lycée professionnel Raymond-Cortat d’Aurillac (Cantal), Urda, jeune labrador de 40 kg, ronfle, sagement couché sur son matelas. « C’est l’heure de la sieste. Même les alertes incendie ne le dérangent pas », sourit Hélène Douarre, professeur de commerce, également propriétaire du chien.

« En dehors de mon métier d’enseignante, je dresse des chiens d’accompagnement. Il y a deux ans, j’ai eu l’idée d’en amener un en cours pour tester son pouvoir sur les élèves. J’ai constaté que cela avait un vrai impact sur la classe. C’est comme ça que tout a vraiment commencé. » Depuis décembre, le lycée pro a donc définitivement adopté l’animal. Et comme chacun des 450 élèves, Urda dispose d’un véritable emploi du temps.

Urda, un labrador pour la réussite scolaire à Aurillac

Le  chien veille à la santé mentale des lycéens de Raymond Cortat

Vous connaissez peut-être les  chiens « médiateurs » parfois présents dans les tribunaux pour libérer la parole. Il y en a désormais dans les lycées. On les appelle des « chiens d’assistance à la réussite scolaire ».

Bien-être

A Aurillac, Urda veille à la santé mentale des lycéens de Raymond Cortat. Le labrador de deux ans est arrivé en décembre dernier. Le lycée professionnel est le premier du département à accueillir ce dispositif qui s’inscrit dans un projet plus large lié au bien-être des élèves…

François Defrance le proviseur :

Selon une étude, autour de 16% d'adolescents ne vont pas bien. Alors à des degrés divers, bien sûr. C'est la région Auvergne Rhône-Alpes qui nous a demandé de réfléchir à un projet pour essayer d'apporter une réponse à ces situations de mal-être. Dans ce projet, il était question d'abord d'atelier de relaxation, de recours à un psychologue-clinicien dans l'établissement avec des permanences une demi-journée par semaine, une salle de bien-être, une formation de nos personnels... Et puis l'idée à germé d'un chien d'assistance à la réussite scolaire. Et on s'est dit, peut-être que là il y a une un levier ?

Pour ce projet global, l’établissement reçoit une subvention de la région de 15 000 euros. L’établissement envisage de former d’autres personnels et de développer la médiation animale au sein des formations autour des services à la personne.

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